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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

AMO, Julio del
PCE - Madrid (Nouvelle-Castille) & Oviedo (Asturies)
Article mis en ligne le 18 décembre 2006
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Julio del Amo

Lors de son arrestation à Madrid, Julio del Amo maintenait d’importants contacts avec la guérilla communiste aux Asturies. Les forces de répression sélectionnèrent un Guardia Civil et l’internèrent dans la même cellule à la prison de Carabanchel. Se présentant comme communiste et utilisant des informations policières, l’infiltré parvenait à convaincre Julio del Amo de son appartenance au Parti. Après avoir obtenu les informations lui permettant de contacter l’un des groupes les plus importants, celui des frères Corsino, Eduardo et Octavio Castiello García Los Castiellos, la Guardia Civil organisait une fausse évasion que l’indicateur était évidemment le seul à réussir.

Arrivé aux Asturies, ce dernier prenait contact avec un agent de liaison, un certain Pepe, dont le surnom Puente venait du fait qu’il vivait dans la zone de Puente Nuevo à Infiesto. Puis avec l’aide de bergers de Priede, près d’Infiesto, il parvenait à s’infiltrer dans la guérilla. Pour gagner la confiance des guérilleros, il participait à diverses attaques y compris à des attentats contre les forces de l’ordre et installait même un émetteur radio à Cuturraso, petit village près de Lada, chez un couple qui servait de point d’appui à la guérilla.

Parvenu à ses fins, il informait les divers groupes qu’un chargement d’armes venant de l’extérieur allait être effectué et distribué en trois points différents des Asturies à l’aide d’une camionnette de la Croix rouge. C’est le 27 janvier 1948 que la tragédie était consommée. En une seule nuit étaient abattus par les commandos de la Guardia Civil dix neuf guérilleros communistes dont les trois frères Castiello García Los Castiellos, Alfredo Ordieres Tarzan à Playa Franca de Llanes, Onofre, Raque, Aurelio Caxigal, Pin, Felix et d’autres à Puente Nuevo de Infiesto, Constantino Zapico Boger, Manolin, Pollo et David à Santo Emiliano, près de Mieres.


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