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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

HIDALGO LOPEZ, Antonio « ATILA » ; "ALIAGA"
Né à Bienservida (Albacete) – tué le 8 mars 1947 - PCE – Groupe d’Antonio HIDALGO LOPEZ « ATILA » - Albacete (Murcie)
Article mis en ligne le 9 mai 2010
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Antonio Hidalgo Lopez avait été pendant la guerre commissaire d’une compagnie de l’armée républicaine. Fait prisonnier à la fin de la guerre, il avait été condamné à 14 ans et 8 mois de prison. Il avait été transféré dans un bataillon de travailleurs forcés à Cervera (Lerida)) puis à Algeciras (Cadix) et avait été remis en liberté conditionnele de la prison d’Albacete en 1943.

Antonio Hidalgo Lopez Atila, qui avait gagné la sierra après la chute en 1944 du comité provincial du PCE d’Andres Alcala, fut d’abord un solitaire ravitaillé par les paysans Manuel Sanchez Martinez et Constantino Rodenas. Certaines nuits il allait dormir chez sa compagne Consuelo Moreno

Puis il parvint à contacter la guérilla et fut le responsable d’un groupe de la Sierra de Alcaraz à l’ouest de la province d’Albacete. Lorsqu’en 1946, sur ordre du PCE, Cecilio Martin Borjas Timochenko avait réorganisé la 5ème Agrupacion (Albacete), il avait envoyé un groupe commandé par Lister, qui après avoir pénétré dans la Sierra de Guadalmena, avait établi un contact avec le groupe d’Antonio Hidalgo Lopez près de Baños de Herrumbar. Après avoir trouvé un accord avec lui, Antonio Hidalgo Lopez devenait le responsable de l’un des groupes de la Tercera Agrupacion.

A partir de début octobre 1946 le groupe allait se montrer très actif dans la zone d’Alcaraz (Albacete) : attaque le 7 octobre sur la route d’Albacete à Ubeda (Jaén), du chantier ferroviaire de la ligne Baeza-Utiel, des agents payeurs de la compagnie de travaux ferroviaires ABC où le groupe -dont Atila, Francisco Gomar Toro El Valeciano, Antonio Moreno Manzano Pichi et German Giron Nieto Donaire - s’emparait de 64.000 pesetas.

Le 2 février 1947, sur le district de Villaverde de Guadalimar, le groupe s’emparait de plus de 300.000 pesetas au siège de la Compagnie Resinera Española. Le lendemain le groupe occupait la mairie de Bienservida où les guérilleros s’emparaient de divers documents, d’une machine à écrire, d’une fusil, une carabine et un pistolet. Le 3 mars suivant les guérilleros parvenaient à récupérer plus de 20.000 pesetas au village de Cotillas.

Ces actions répétées avaient déclenché une mobilisation générale de tous les effectifs de la Guardia Civil et du Somaten de la région qui prirent le groupe en chasse et retrouvèrent sa trace dans la Sierra de Alcaraz grâce à des informations données par un employé de la ferme où les guérilleros avaient leur base. Le 8 mars 1947 cette base, située à la ferme Los Marines sur le district de Salobre, était encerclée et prise d’assaut. Dans l’affrontement étaient tués Antonio Hidalgo Lopez Atila, Ramon Palacios Banegas Enrique, Silverio Leon Palacios Moreno de Reolid, Angel Flores Martinez Nicolas et le gérant de la ferme, Atanasio Rodriguez Castillo Chato qui servait d’agent de liaison au groupe. Du coté des forces de répression avait été tué le brigadier Froilan Briz Ortega et avaient été blessés le garde Manuel Rodriguez Henajeros et le membre du Somaten Juan Araque Cañete.

Seul le guérillero Emiliano Lopez Torres El Poto, qui se trouvait à Salobre au moment de l’assaut, avait échappé au massacre. Il tenta alors de fuir de la zone et le 12 mars, parvint épuisé, dans une ferme entre Los Lazaros et La Casica où, pendant qu’il se cachait et se reposait dans un grenier à foin, il était dénoncé par la fermière à la Guardia Civil de Bienservida. Le lendemain 13 mars, encerclé par la Guardia Civil et le Somaten, il refusait de se rendre et, bien que blessé, parvenait à s’échapper. Rattrapé le jour même près de La Casica, il décédait au cours de son interrogatoire après avoir reconnu sa participation à plusieurs actions du groupe. Avec sa mort il ne restait plus aucun survivant du groupe d’Antonio Hidalgo Lopez Atila.

L’employé de ferme Miguel Salto Martin, à l’origine de la dénonciation de la base de Los Marines, sera exécuté par la guérilla le 12 juillet 1947.


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