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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

Né à Villada (Palencia) le 19 juin 1909 - mort le 24 juillet 1991
GUZMÁN ESPINOSA, Eduardo de
journaliste - CNT – Madrid (Nouvelle-Castille)
Article mis en ligne le 3 janvier 2010
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Eduardo de Guzman (1936)

Emigré dès son enfance à Madrid dans le quartier de Atocha, Eduardo de Guzman Espinosa avait financé ses études en travaillant dans divers journaux comme "Diario del Pueblo" ou comme pigiste pour des revues et agences de presse. Adhèrent à la CNT à une date indéterminée, il était en 1930 rédacteur en chef de La Tierra où il fut l’auteur de deux reportages fameux (sur les évènements de Casas Viejas et sur l’assassinat de Hildegart) puis en 1935, passa à la rédaction de La Libertad jusqu’au début de la guerre civile. En novembre 1933, sa candidature aux cotés de S. Canovas Cervantes et de Ricardo Baroja, présentée par La Tierra et le PSI à des élections à Séville, entraina une polémique au sein même de la CNT.

Á l’été 1936 il était membre de la rédaction de CNT et de Frente Libertario (Madrid) puis, à partir de janvier 1937, prit la direction du quotidien Castilla Libre (Madrid) l’organe de la CNT du Centre, poste qu’il occupa jusqu’au dernier numéro paru (28 mars 1939). Arrêté à Alicante le 1er avril 1939, il était interné au camp d’Albatera puis transféré à la prison de Yeserias où en janvier 1940 il était condamné à mort. La peine fut commuée en longue détention en mai 1941 après plus de 400 jours passés dans les cellules de condamnés à mort.

Fin 1943 Eduardo de Guzmán, sans doute depuis la prison – il fut libéré en 1944 -, était membre du Comité National de la CNT dont faisaient également partie Manuel Amil Barcía, Gregorio Gallego García, Celedonio Pérez Bernardo, Francisco Bajo Bueno, Aquilino Padilla, Hilario Gil, Cecilio Rodríguez, José Expósito Leiva, Pedro Ameijeiras Blanco, Francisco Royano, Ildefonso Nieto Castañedo et Manuel Fernández. Ce CN sera confirmé par le plenum national tenu à Madrid le 13 mars 1944. En 1945 Eduardo de Guzmán aurait proposé à la CNT de rédiger une étude sur la répression franquiste.

Après sa libération, interdit d’exercer sa profession de journaliste, il allait vivre pendant vingt ans de traductions, de l’écriture de scénarios de films et de centaines de romans policiers et westerns écrits sous de nombreux pseudonymes dont Eddie Thorny, Charles G. Brown, Anthony Lancaster, Richard Jackson ou Edward Goodman.

En 1951 il fut accusé d’espionnage et interné une année à Oviedo. En 1965 il fut lié à l’affaire du "cincopuntisme » (accords passés entre d’anciens militants de la CNT et le syndicat vertical franquiste. Il travaillait en 1969 comme correspondant de l’Agence Mexicaine de Nouvelles et comme journaliste pour de nombreuses revues (Indice, Triunfo, Tiempo de Historia).

Eduardo de Guzman (1989)

Après la mort de Franco il fit partie de la CNT reconstiruée et fut à la fin des années 1970 rédacteur de la revue Historia Libertaria (Madrid, 1978-1979, 6 numéros) ainsi que directeur d’une nouvelle série à partir d’août 1976 de Castilla Libre (Madrid, 14 numéros). Après la scission survenue dans la CNT, il fut ultérieurment membre de la CGT. Réhabilité officiellement comme journaliste en 1978, il était à la fin de sa vie président de la Fundacion Salvador Segui (CGT).

Eduardo de Guzmán Espinosa, qui avait reçu le Prix international de la presse (Paris1975) et le Prix de la Liberté d’expression (Valence, 1982), est mort à Madrid le 24 juillet 1991.

Outre les titres cités ci-dessus, il avait collaboré à de nombreuses revues libertaires dont La Hora de Mañana(Barcelone), Polemica (Barcelone), Tierra y Libertad(Mexico) et à de nombreux titres de la presse espagnole dont Diario 16 et Pueblo

Oeuvres : - Sevilla la tragica : ochos dias que estremecieron España (1931). - España tragica (Madrid, 1932). - Sevilla la tragica (Madrid, 1932).- 24 horas (Madrid, 1936). - Vida y leccion de Anselmo Lorenzo (Madrid, 1938). -Un momento decisivo en la vida de España (Madrid, 1938). -Madrid rojo y negro : milicias confederales (Barcelona, 1938). - Teodoro Mora (Madrid, 1938 ?).- Aurora de sangre (Madrid, 1972). - Historia politica de un año decisivo (Madrid, 1973).- La muerte de la esperanza (Madrid, 1973).- Vida y muerte de Hildegart (Madrid, 1973). - El año de la victoria (Madrid, 1974). -El confidente : España entre la dictatura y la democracia (Madrid, 1976). - Nosotros los asesinos (Madrid, 1976). – Aurora roja (Barcelone, 1977). - La segunda republica fue asi (Barcelona, 1977). - Historia de la prensa (Madrid, 1982).-


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