Militant depuis son plus jeune âge dans le mouvement libertaire de la zone de Castellon de la Plana, Miguel Quintana a combattu pendant la guerre sur le front d’Aragon au sein de la Division Marx.
Exilé lors de la retirada de février 1939, il fut interné au camp d’Argelès puis au camp disciplinaire de Cignac (Cognac ?). En novembre 1942 il était transféré au camp de Clermont-Hérault. Réquisitionné par les allemands pour aller travailler à Agde au service de l’organisation Todt, il s’évadait en mai 1943 après un sabotage de voies ferrées. Agent de liaison entre la France et l’Espagne, il s’intégrait ensuite à la résistance dans la zone de Lodève (Hérault) dans le groupe du cénétiste Manuel Serrano Aguilar des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) et participait à la libération de Montpellier. Lors de l’arrivée dans la ville de la 1ère Division blindée du Maréchal de Tassigny, il refusa de se laisser militariser et conserva ses armes.
A la libération il fut l’un des organisateurs de la Fédération locale de la CNT en exil à Lodève dont il fut le délégué au premier congrès tenu à Paris en mai 1945 par le MLE en exil. Partisan de l’action directe contre le franquisme, il organisait une base d’appui à la guérilla, appelée La Soranguera, à Prats de Montllo qui sera utilisée en particulier par le groupe de Francisco Sabaté Llopart Quico. Il participa lui même à plusieurs passages de compagnons, d’armes et de propagande.
Au début des années 1960 et suite à ses activités, il était arrêté par la police française et était assigné à résidence à Grenoble (Isère).
Dans les années 1970 il était le secrétaire de la FL-CNT de Lodève. Miguel Quintana, déjà âgé, participera comme figurant au film de Ken Loach « Tierra y Libertad », dans lequel au cours du tournage et pour désaccord avec le scénario sur les collectivisations, il fera trois jours de grève.
Sans les années 1980, il témoigna également sur son action dans la résistance dans les Pyrénées dans le film Un autre futurde Richard Prost.
Miguel Quintana est décédé à Lodève dans la nuit du 1er janvier 2009.