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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

FERNANDEZ VAZQUEZ, Xosé Fernando « JORGE SOUTOMAYOR » ; « O NOE »
Né à Pobra do Caramiñal en 1904 – mort en février 1986 - PCE - DRIL - Groupe de Xosé Fernando FERNÁNDEZ VÁZQUEZ "JORGE SOUTOMAYOR" - La Corogne (Galice) – Caracas (Venezuela)
Article mis en ligne le 13 février 2008
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Ancien officier de marine et militant du Parti socialiste (PSOE) puis du PCE depuis 1933, Xosé Fernando Fernández Vázquez Jorge Soutomayor avait constitué dès les premiers mois de la guerre civile, un groupe de guérilla dans la zone de Barbanza (cote de la mer d’Arosa). En août 1937 son groupe comptait une vingtaine d’hommes, essentiellement des militants anarchistes et communistes. En octobre seuls treize guérilleros, dont son frère Balbino, étaient encore en vie et il décidait alors de dissoudre le groupe. Il était parvenu à passer peu après au Portugal où avec l’aide de militants communistes portugais il aurait participé à Porto au sabotage d’un navire allemand transportant des armes destinées aux franquistes. Puis il avait embarqué sur un bateau norvégien à destination de Bordeaux où il arriva le décembre 1937. Un des membres du groupe, O Montuno, arrêté au Portugal sera extradé en Espagne et fusillé à Tui.

Il retournait ensuite en zone républicaine où à Barcelone il s’engageait dans la Marine de guerre. Passé en France lors de la retirada il était interné au camp de Saint Cyprien d’où il parvenait à s’évader avec l’aide du parti communiste français. Participant à résistance pendant l’occupation il fut arrêté par la Gestapo en 1942 et déporté au camp d’Auschwitz. A sa libération, il restait quelque temps à Paris avant de s’exiler au Venezuela.

En 1959, il démissionnait du Parti communiste espagnol en protestation contre la ligne de réconciliation nationale adoptée par celui-ci. Il participait le 22 janvier 1961 avec son fils Federico, Henrique Galvao et Xosé Velo Mosquera à l’arraisonnement du transatlantique portugais Santa Maria revendiqué par le Directorio iberico de liberacion nacional (DRIL). A la fin de l’opération, il avait bénéficié de l’asile politique accordé par le Brésil, puis était retourné au Venezuela.

Xosé Fernando Fernandez Vazquez est décédé à Caracas en février 1986.