C’est en août 1949 que Joaquin Delgado Martinez était passé en France avec son frère Francisco et leur mère Aurora Martínez Carreño pour y rejoindre le père, Francisco Delgado Tapia militant de la CNT. La famille s’installait à Sète jusqu’en 1954 où tous allaient vivre à Grenoble. Joaquin Delgado qui avait cessé d’aller à l’école à l’âge de quinze ans était naturalisé français puis commençait à travailler comme ébéniste. Il était alors membre des Jeunesses libertaires (FIJL).

Secrétaire de la FIJL à Grenoble il était également franc-maçon, membre du Grand Orient depuis 1960. Lors du congrès de la CNT à Limoges en 1961, il avait déposé au nom de cette organisation une gerbe au monument d’Oradour sur Glane (photo in Combat Syndicaliste,7 janvier 1971).

Membre du Conseil Ibérique de Libération (CIL), il partait en Espagne où il était arrété à Madrid le 31 juillet 1963 avec Francisco Granado Gata. Les deux hommes avaient convoyé du matériel destiné à effectuer un attentat contre Franco et avaient été arrêtés suite à plusieurs attentats commis dans la capitale par un autre groupe de la FIJL. Traduits le 13 août devant un conseil de guerre tous deux étaient faussement accusés d’un attentat contre le siège de la police (DGS) et condamnés à mort. Joaquin Delgado Martínez a été garroté avec Francisco Granado Gata le 16 août 1963.

Une campagne pour la révision de leur procès a été engagée au début des années 2000 par Octavio Alberola Surinach et l’un des auteurs des attentats de Madrid, Antonio Martin Pulido.