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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

Né à San Vicente de Alcántara (Badajoz) - fusillé fin août 1939 ?
CORREA SILVERO, Francisco « EL TETO »
Ouvrier agricole - JSU - PSOE - UGT - San Vicente de Alcántara (Badajoz) - Groupe de MORALES - Badajoz (Estrémadure)
Article mis en ligne le 7 juillet 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Francisco Correa (bois gravé de Cheche)

En juillet 1936 Francisco Correa Silvero était le président de la Fédération Nationale des Travailleurs de la Terre (FNTT) adhérente à l’Union Générale des Travailleurs (UGT). Après l’occupation de son village par les troupes rebelles le 17 août 1936, la Guardia Civil le recherchait pour l’exécuter, mais Francisco Correa El Teto était déjà parvenu à s’enfuir avec El Guerrina et El Palomo et à gagner la sierra de Alpotreque où avec Hermenegildo Bautista El Morao, Mariano Flores Flores le maire de Talavera La Real, et le sergent de carabiniers Morales âgé de trente ans, il allait organiser un fort groupe de guérilleros dont la base allait se situer à "Castillo de Azagala" sur la comarcale de "Los Badios de Alburquerque" et qui, pendant plus de six mois allait tenir tête aux troupes franquistes. en regroupant de nombreux fugitifs en provenance d’Albuquerque, San Vicente de Alcantara, Alcantara, Barracota, La Roca de la Sierra, Villar del rey, Jerez de los Caballeros, Fregenal de la Sierra, Valle de Matamoros, Almendral, Villafranca de los Barros, Salvaleon et Almendrarejo.

Francisco Correa Silvero

Fin septembre plus d’une soixantaine de guérilleros étaient organisés en trois groupes commandés respectivement par Francisco CorreaEl Teto, Mariano Flores Flores et Hermenegildo Bautista El Morao. Pour ses bonnes connaissances militaires, c’est le sergent Morales qui avait été nommé responsable général de cette guérilla. A la base de "Castillo de Azagala » allaient arriver des fugitifs de toute la région avec l’intention de poursuivre la lutte. C’est ainsi que parmi beaucoup d’autres, Basilio Miguel González Bueno, de Villar de Rey, qui avait formé son propre groupe de guérilla, décidera de rejoindre la guérilla de la Sierra de Alpotreque. En novembre les guérilleros étaient alors plus de cent quarante hommes.

Début décembre 1936 un colonne de quatre vingt hommes attaquait les guérilleros. Arrivés par les mines de La Humada, les forces de répression étaient divisées en trois groupes : à l’aile gauche les Requetés, à droite les phalangistes et au centre la Guardia Civil. Le château de Azagala était défendu par une cinquantaine de guérilleros commandés par le sergent Morales. Les autres guérilleros divisés en trois groupes commandés par Flores, Correa et Bautista avaient occupé des positions autour du château. Deux attaques des forces de répression seront repoussées par les guérilleros.

Le 4 février 1937 c’est une colonne de deux cent guérilleros de la région qui rejoignaient les lignes républicaines par Medellin. Un livre intitulé Los Guerrilleros de Extremadura, relatant les activités du groupe, sera publié pendant al guerre en zone républicaine.

Francisco Correa Silvero a été arrêté à la mi-avril 1939 à San Vicente de Alcántara et transféré à la prison de Badajoz. Il devait y être jugé pour avoir été membre du Parti socialiste et secrétaire des JSU de San Vicente. Mais suite à une demande d’information adressée le 8 août 1939 par le tribunal militaire n°12 de Badajoz au chef local de la Phalange de San Vicente de Alcantara, la réponse (datée du 21 août) s’appuyant sur les faits publiés dans le livre Los Guerrilleros de Extremadura, ne laissaient aucune chance à Francisco Correa Silvero El Teto qui était traduit devant un conseil de guerre, condamné à mort et exécuté sans doute fin août 1939.


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