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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

CASTILLO GOMEZ, Dionisio « MANUEL »
Né à Almedina (Ciudad Real) le 5 janvier 1898 - -CNT -Groupe d’Eugenio SÁNCHEZ DIÉGUEZ "FERNANDO" - Ciudad Real (Nouvelle-Castille)
Article mis en ligne le 25 mai 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Dionisio Castillo Gomez

Lors des élections du 25 avril 1933 Dionisio Castillo Gomez surnommé Macario, qui faisait partie de la commission chargée de contrôler le scrutin à Almedina, avait brisé une urne après avoir constaté qu’il y avait plus de bulletins que de participants au vote. Il fut alors emperché par les présents de jeter par la fenêtre le président de la commission.

En 1938 il fut nommé membre du conseil municipal comme représentant de la CNT et fut le président de la junte chargée de l’expropriation de fermes abandonnées à Almedina.

A la fin de la guerre il fut interné à la prison de Salamanque. Traduit devant un conseil de guerre tenu le 30 juillet 1940 il fut condamné à douze ans et un jour et ne fut remis en liberté qu’au bout de près de 5 ans de détention.

A la mi-1945 il entra en contact avec la résistance, organisa un comité de l’Alliance démocratique et mit son domicile de la rue Mayor à la disposition de la guérilla dont il devint un agent de liaison. il participa notamment à l’aide apportée aux fugitifs de la zone Navalcaballo et de Villamarique. A son domicile se tinrent plusieurs réunions d’organisation du Parti communiste et c’est là qu’étaient envoyés la propagande venant d’Albacete et dont était responsable Antonio Esteban Garvi.

C’est en juin 1947 qu’une nuit où il allait rentrer chez lui, Dionisio Castillo Gómez Manuel s’aperçut de la présence de nombreuses forces de l’ordre et phalangistes et qu’il gagna la sierra où s’intégra au groupe d’Eugenio Sánchez Diéguez Fernando responsable d’une des unités formant la 5è Agrupación del Centro commandée par Cecilio Martín Borjas Timochenko.

Suite à la reddition et à la collaboration de certains guérilleros de la 5è Agrupación avec la Guardia Civil, les forces de répression allaient décimer cette Agrupación en octobre 1947. Le 22 octobre 1947 à Madrid étaient tués deux des plus importants responsables de l’Agrupación : Cecilio Martín Borjas Timochenko avec sa compagne Manuela Angel Rodríguez et Eugenio Palacios Moya Panizares. Dans la nuit du 23 octobre 1947 un groupe anti guérilla de la Guardia Civil encerclait une propriété de Huerta Porrina, près de Torre de Juan Abad (Ciudad Real) qui servait de base aux guérilleros. Á l’aube du 24 octobre, après avoir discrétement arrêté les occupants de la ferme, les gardes se postaient devant une grotte parfaitement dissimulée où se cachaient cinq guérilleros qui n’avaient pas d’autre alternative que de se rendre. C’est ainsi que furent capturés Dionisio Castillo Gómez Manuel, Eugenio Sánchez Diéguez Fernando, Eduardo Carmona Martínez Porrones, José Patón Moya Tuertecillo et Arcangel Alamo Romero Palizas. Le lendemain était capturé Antonio Esteban Garvi et Lister.

Dionisio Castillo (certificat de libération)

Traduit devant un conseil de guerre réuni à Madrid le 17 juin 1949 contre plusieurs guérilleros de la zone de Ciudad Real et d’Albacete, Dionisio Castillo Gómez fut comme tous les autres accusés condamné à mort avant que les peines, à l’exception d’Eugenio Sanchez Dieguez exécuté deux jours après, soient commuées : Dionisio Castello (vingt ans) Trinidad Escudero Rivas (douze ans et un jour), Arcangel Alamo Romero (vingt cinq ans), Eduardo Carmona Martínez (trente ans) et Antonio Esteban Garvi (trente ans).

Dionision Castello Gomez a été remis en liberté conditionnelle de la prison de Burgos en novembre 1959 après avoir passé 12 ans derrière les barreaux.


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