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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

AGUSTÍN VICENTE, Luis « El METRALLA » ; « MARIO MIGLIA » ; « El CARULLA » ; « Luis RUIZ COSTA »
Né à Lorca (Murcie) le 22 janvier 1920 - MLE - CNT - Groupe de José LLUIS FACERIAS "FACE" - Barcelone(Catalogne)
Article mis en ligne le 15 novembre 2006
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.
Luis Agustin Vicente

Avant la guerre civile Luis Agustín Vicente militait à Cordoba où il résidait. Á la fin de la guerre il s’était réfugié en France puis en 1942 avait regagné l’Espagne où il participait à la guérilla dans la région du haut Llobregat. Le 3 septembre 1946 il était l’objet d’un avis de recherche comme déserteur. En 1947 il résidait à Tarrascon sur l’Ariège et participait aux activités des groupes d’action en Catalogne.

Le 27 septembre 1947 il était arrêté près de Molins de Rei (Barcelone) avec onze autres membres des groupes libertaires. Il était accusé d’avoir participé à plusieurs attaques à main armée et à la destruction par explosifs de la poudrerie de la cimenterie Sansón de San Feliu de Llobregat. Le 28 septembre 1952 il parvenait à s’évader du fort de Montjuïc où ill était détenu après s’être emparé du pistolet d’un gardien puis à gagner la France où il se fit désormais appeler Luis Ruiz Costa et renouait les contacts avec Facerias. Il était parti ensuite pour l’Italie où il travaillait dans une carrière de marbre à Carrare sous le nom de Mario Miglia. Á Gênes il participait avec d’autres compagnons à un hold up où ils s’emparaient de quatre millions de lires, puis à l’attaque d’une banque à Vilanova de Montferrate où ils emportaient un million et demi de lires.Arrêté en janvier 1957, il parvenait une nouvelle fois à s’évader.

Le 16 août 1957 il retournait en Espagne avec José Lluis Facerias Face et le compagnon italien Goliardo Fiaschi. Á San Quirico de Basora, il se séparait du groupe et prenait le train jusqu’à San Andrés, puis à bicyclette gagnait Sabadell où il était hébergé chez le compagnon Emilio Tena Gorrita, au n°337 de l’Avenue José Antonio. Dans la matinée du mardi 27 août la police envahissait la maison ; Luis Agustín qui était aux toilettes, parvenait à sauter par une fenêtre dans le jardin, mais la maison étant cernée, il devait se rendre. Ses déclarations permirent à la police d’arréter le 29, à 20h30, Goliardo Fiaschi qui, à bicyclette regagnait la barraque qui lui servait de refuge au Tibidabo où la Guardia Civil l’attendait à l’embranchement vers Casa de la Mina et San Medin. Ces deux arrestations allaient permettre à la police de tendre l’embuscade qui le lendemain, 30 août 1957, allait couter la vie à José Lluis Facerias Face. Le 12 août 1958 Luis Agustín Vicente était condamné à vingt et un ans et quatre mois de prison.

Dans les années 1980 il vivait à Lorca (Murcie).


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