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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

Né à Malaga en 1904
CABALLERO MORALES, Alfonso « JULIO »
Chapelier - PCE - Malaga & Seville (Andalousie)
Article mis en ligne le 5 mars 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Alfonso Caballero Morales Julio militant du Parti communiste (PCE), avait été arrêté après la guerre civile et emprisonné. Á sa libération il a été l’un des organisateurs du parti communiste dans la province de Malaga.

Après l’arrestation le 21 mai 1946 du dirigeant communiste Albredo Cabello Gómez Acebo, qui était arrivé de France en septembre 1945, Alfonso Caballero Morales Julio l’avait remplacé en novembre 1946. C’est lui qui, selon la police, avait acheté une maison, située 32 rue Bailén à Malaga, servant de lieu de réunion et de repos pour les guérilleros. Il aurait également acheté des fusils et des munitions sorties par un soldat de la caserne Trinidad. Il aurait participé à plusieurs actions des guérilleros et en particulier aurait été identifié lors d’une de ces actions à Antequera (Malaga) le 11 mai 1947 dans laquelle avaient été tués les frères Zafra Rodríguez.

Fin 1947 ou début 1948 Alfonso Caballero Morales était arrêté par la police de Séville et acceptait de collaborer permettant ainsi à la police de démanteler le Comité Régional du PCE et d’arrêter trois de ses membres : José Mayo Fernández, Manuel López Castro et Luis Campo Osaba ; un autre membre important du parti, José Rodríguez Corento, sera ultérieurement arrété. Tous seront condamnés à mort et exécutés. De plus la police s’emparera des archives du Comité régional, d’un émetteur et d’une liste de militants qui constituaient les Comités provinciaux, locaux et de secteurs.

Pour ses bons services, Alfonso Caballero Morales sera laissé en liberté et pourvu d’un emploi sur le port. Comme il avait été dénoncé comme traitre par le Parti qui avait donné l’instruction de l’éliminer, les autorités franquistes lui fourniront une nouvelle identité et un travail à Séville (cf nota informativa de la Guardia Civil, 19 noviembre 1956).


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