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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

CABA PEDRAZA, Juan José « JUANJO »
Né à Manzanares (Ciudad Real) en 1919- mort en 1969 - MLE - CNT - Ciudad Real & Madrid (Nouvelle-Castille) - Paris
Article mis en ligne le 3 mars 2007
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Juan José Caba Pedraza (parfois Pedrazo) Juanjo était un militant très actif de la zone Membrilla-Manzanares- Valdepeñas (Ciudad Real) au début des années 1940. Il a été arrêté et emprisonné à Yeserias dont il s’évadera puis à Ocaña dont il s’évadera également après avoir falsifié de faux ordres de libération, un art où il était passé maître.

En mai 1946 il était membre du Comité National de la CNT dont le secrétaire était Enrico Marco Nadal. Il a été arrêté en mai 1947 avec l’ensemble du CN à Madrid. La même année, et pour la troisième fois, Juan José Caba Pedraza s’évadait de San Miguel de los Reyes en falsifiant des ordres judiciaires de libération : il en profitait pour y ajouter les noms de deux autres camarades. Il était une nouvelle fois repris et interné à Ocaña. Le 8 mai 1948 il participait à l’évasion de douze militants de la CNT de la prison d’Ocaña dont Antonio Ejarque Pina, Eusebio Azañedo Grande, Francisco Romero Gabiz, Germán Horcajada Manzanares, Francisco García Nieto, José Yáñez García, Manuel Martínez Rodriguez et Pedro González Calero. Il était repris comme la quasi totalité des évadés.Traduit à nouveau en conseil de guerre en février 1949, le procureur l’apostrophera en disant "Cette fois ci, Juanjo, tu ne t’échapperas plus, je te l’assure !". En juin 1952, grace à un faux ordre de libération il parvenait à nouveau à s’évader de la prison de San Miguel de Los Reyes avec Joaquin Pueyo Moreno et Francisco Cañas Becerra. Puis, par Gerone, il passait en France, tandis que Joaquin Pueyo repris près de la frontière, était condamné à huit années supplémentaires de prison. Francisco Cañs lui aussi repris avaitté condamné à la même peine supplémentaire.

Juan José Caba Pedraza a continué de militer à la CNT en exil jusqu’à sa mort survenue à Paris en 1969.


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