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Los de la sierra 1936-1975
Dictionnaire des guerilleros et résistants antifranquistes

Le dictionnaire des guérilleros et résistants antifranquistes, tente de répertorier les hommes et femmes de toutes tendances (anarchistes, communistes, socialistes, sans parti) ayant participé pendant près de quarante ans, (1936-1975) souvent au prix de leurs vies ou de longues années de prison et souvent dans une indifférence générale, à la lutte contre la dictature franquiste. Ce travail a été commencé il y a plus de vingt ans par l’historien libertaire Antonio Tellez Sola (1921-2005) en collaboration avec Rolf Dupuy du [*Centre International de Recherches sur l’Anarchisme*] (CIRA).

PARENT, Yvette
Née en France - FIJL – France – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 21 mai 2014
dernière modification le 10 novembre 2023

par R.D.

Yvette Parent était une jeune militante liée au début des années 1960 à la Fédération ibérique des jeunesses libertaires (FIJL). Pendant la guerre d’Algérie elle aurait fait partie des réseaux de soutien au FLN.

Suite à une série d’arrestations –notamment de Jorge Conill Valls et Antonio Mur Peiron - survenues en Espagne à l’été 1962 lors de la campagne d’attentats menés par la FIJL, elle fut envoyée en tant qu’agent de liaison à Barcelone tandis que Paquita Roman Aguilera était envoyée à Madrid. Toutes deux furent arrêtées, Yvette Parent le 7 septembre et Paquita Roman le 12.

Interrogée pendant 12 jours dans les sous-sols de la préfecture de police, elle fut transférée à la Modelo le 19 septembre. Sans avoir été jugée, elle fut finalement remise en liberté et expulsée un mois et demi plus tard.

Dans le journal Espoir, elle témoigna de son incarcération : « …Les cellules du commissariat sont faites pour qu’on y passe une nuit ; les détenus politiques y passent au minimum 12 jours. On y couche à même le sol ou sur un bas-flanc de pierre large de vingt centimètres ; deux gardes de la police armée surveillent les prisonniers nuit et jour…Les deux premiers jours de mon arrestation, mes interrogatoires avaient lieu au moment des repas, on espérait sans doute que cette grève de la faim forcée me rendrait compréhensive. Le troisième jour, j’ai trouvé devant la porte de mon cachot une écuelle de soupe où tous les vieux morceaux de bougie de Barcelone semblaient s’être donné rendez-vous ; en général en mange et in restitue immédiatement…La nourriture de la pison est pire que celle du commissariat ; si les détenues tiennent à leur vie, il faut qu’elles fassent appel aux familles ; sinon il reste le moyen qu’employaient un groupe de vieilles femmes à la Modelo : attraper les pigeons au lacet et les faire cuire sur un brasero clandestin. Il est interdit de fumer à la prison pour femmes de Barcelone, mais les cigarettes introduites par les fonctionnaires elles-mêmes, coûtent de 7 à 14 pesetas pièce…En hiver, il n’y a aucun moyen de chauffage et les hivers sont froids en Catalogne ».


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